Benoit XVI a déclaré s’être rendu en France essentiellement pour les 150 ans des apparitions de Lourdes.
Dans la rubrique « Il y a cinquante ans dans Le Monde » [1] nous trouvons cet article d’Henri Fesquet, publié le 18 septembre 1958, pour le centenaire des apparitions évoquées plus haut.
Relatant le déjeuner offert à Lourdes à cette occasion par le cardinal Tisserant, légat pontifical, aux nombreux participants du congrès marial, le journaliste cite l’allocution du cardinal Ottaviani, pro-secrétaire du Saint-Office, « qui dans une très belle langue, lança l’anathème contre le monde moderne qu’il a dépeint en ces termes :
« Le mal assume des proportions immenses et il prend un caractère apocalyptique. Jamais l’humanité n’avait connu un tel péril. D’une heure à l’autre, nous pouvons perdre non seulement la vie mais aussi la civilisation et toute espérance. Le présent peut nous échapper avec le futur. Nous ne risquons pas seulement la perte de nos richesses, mais la ruine des bases mêmes de la vie en société. La bombe atomique est capable de créer un désert moins atroce que celui qu’a produit la doctrine régnante dans une société sans Dieu : Il existe un Sahara spirituel bien pire que le Sahara de l’Afrique. Les nouvelles armes peuvent écraser notre corps, mais les nouvelles doctrines cherchent à écraser notre esprit. »
Le cardinal Ottaviani a conclu : « Nous n’en pouvons plus, ô Marie ! La génération humaine va périr si vous n’intervenez pas. Parlez pour nous, ô Silencieuse ! »
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