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Mieux connaître Francisco Ferrer

dimanche 18 janvier 2009, par K.S.

On trouvera ci-dessous des adresses de sites et des références bibliographiques se rapportant à Francisco Ferrer.

Sites :

 Ephéméride anarchiste

 Confédération Nationale du Travail -
Fédération des Travailleuses/eurs de l’Éducation

 Anarchopedia

Bibliographie sommaire :

 Sol Ferrer, La Vie et l’œuvre de Francisco Ferrer, Paris, Fischbacher, 1962

 Francisco Ferrer, Vauchrétien, Cahier de l’IHPL n° 1, 1984.

 A. Novoa, C. Vilanou, "Francisco Ferrer", in Quinze pédagogues, Paris, Armand Colin, 1997.

Citations :

[(« "...il fut le précurseur de l’anarchisme pensé, rigoureusement objectif. Il soutint jusqu’à l’intransigeance, l’honnêteté intellectuelle de cet anarchisme philosophique dont les décevantes révolutions de nos jours ont dégagé le sens profond. C’est en cela que Francisco Ferrer est si extraordinairement vivant. Il avait compris qu’une révolution, pour être autre chose que la substitution d’une coterie de néo-privilégiés à une classe d’anciens privilégiés plus ou moins exterminés, il fallait que le peuple fût capable de discernement. S’il est des révoltes, des actions sociales contingentes dont Ferrer n ese désintéressait pas plus que ne s’en désintéressent ses disciples, une révolution authentique dépasse ces accidents de l’évolution, elle postule une prise de conscience des hommes, de tous les hommes, par la culture de l’intelligence et de la sensibilité.
Là est le vrai message de Francisco Ferrer que les évènements n’ont que trop justifié. La promotion de la pensée libre, la défense de la pensée rationaliste de toutes parts attaquée de nos jours, à grand renfort de truquage dialectique ou de fausses références scientifiques, ont plus que jamais besoin d’un recours au jaillissement des sources. Francisco ferrer est l’une de ces sources. »

Ch.-Aug. BONTEMPS [1])]

[(« Ferrer est un égalitaire individualiste. Il est trop conscient, d’une part, de l’iniquité qui règne dans les rapports sociaux des diverses sociétés modernes, pour ne pas vouloir remédier à cet état de choses contraire à la dignité humaine ; d’autre part, l’individualisme profondément ancré dans sa pensée, et basé sur l’originalité irremplaçable de l’individu, le détourne d’une solution autoritaire ou collectiviste des problèmes sociaux.[…] Cette dualité de pensée – qui n’est pas une contradiction – le pousse à s’intéresser vivement aux questions sociales. » [2])]

[(« Pour lui [Ferrer], la violence ne peut être un remède, car elle engendre d’autres maux aussi néfastes que ceux que l’on voulait détruire. La haine et le meurtre engendrent la violence et le fanatisme. Mais non-violence ne veut pas dire non-résistance ou résignation ; en cela il s’oppose énergiquement à Tolstoï : « Sans violence, soit » dit-il, « mais avec toute son énergie, on doit combattre pour tirer le peuple du marasme où il se trouve ». La non résistance au mal, de la philosophie tolstoïenne, ne peut être une solution, car elle annihile en l’homme toute volonté de révolte, toute possibilité de faire mieux que ce qui est. Elle élimine dans l’homme les aptitudes à promouvoir le progrès social et moral. « Plutôt qu’un révolutionnaire, je suis un révolté », dit Ferrer. Cette phrase révèle l’orientation de sa véritable pensée ; le révolutionnaire, de par ses conceptions mêmes, tend à substituer, à l’oppression existante, l’oppression de son fanatisme ; le révolté, au contraire, veut changer l’ordre des choses pour bâtir un monde meilleur sans ajouter, par sa haine, d’autres maux à ceux qu’il combat.
Cela suppose évidemment dans la masse du peuple une haute conscience de sa mission, « conscience qui, nous le comprenons maintenant, ne peut être acquise que par une longue lutte dont l’école est l’instrument le plus adéquat.  » [3])]


[1Id. note 1

[2Sol Ferrer, La Vie et l’œuvre de Francisco Ferrer, pages 82/83

[3Sol Ferrer, La Vie et l’œuvre de Francisco Ferrer,page 83