A propos du 15 mai, Journée internationale de l’objection de conscience
Article mis en ligne le 18 mai 2024

par SYLKNOE

15 mai 2024, Journée internationale de l’objection de conscience

Depuis 1961, le droit de refuser de tuer d’autres humains est célébré tous les 15 mai par l’Internationale des résistant·es à la guerre (War resisters’ international).

Parmi les précurseurs de l’objection de conscience, l’IRG rappelle l’exemple de l’Américain Henry David Thoreau (1817-1862), auteur de « La Désobéissance civile » en 1846, et du Russe Léon Tolstoï (1828-1910) dont le livre « Guerre et Paix », en 1867, mettait au-dessus de tout le précepte chrétien « Tu ne tueras point » afin de mieux condamner le port des armes en toutes circonstances.

L’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies a reconnu le 20 avril 2000, que chaque citoyen avait le droit de se révolter contre toute autorité qui ordonnerait des actes qui seraient en contradiction avec ses convictions intimes.

Comme le montre l’exemple de Louis Lecoin, la liberté de conscience ne souffre aucune compromission : rien ne sert de se frapper la poitrine avec retardement, c’est avant le recrutement pour la guerre qu’il faut s’insoumettre, être en cohérence avec soi, sauver sa dignité morale et accessoirement ne pas y laisser sa peau !

En 2024, l’objecteur Chypriote Murat Kanath a engagé une action devant la Cour européenne de justice, car son pays lui dénie toute liberté d’opinion antimilitariste et s’acharne à vouloir l’encaserner.

Cette campagne internationale du 15 mai, inimaginable pour les médias Bolloré, porte sur les déserteurs de Russie (20 000), d’Ukraine (6 000) et du Bélarus, ainsi que sur les irréductibles refuzniks qui s’obstinent à ne pas obéir à l’armée en Israël.

La Turquie reste le seul pays du Conseil de l’Europe qui ne reconnaît pas le droit de refuser de tuer (cf. brochure UPF). Cette année a vu plusieurs incarcérations d’objectrices et d’objecteurs en Corée du Sud. Ceux de Corée du Nord ne peuvent pas s’exprimer, voire ont été envoyés en première ligne de l’Opération spéciale d’Ukraine, captifs des 120 000 soldats partis au secours de Poutine.

Enfin, saluons le courage de Netiwit Chotiphatphaïsal, premier objecteur en Thaïlande à s’être déclaré officiellement (d’après le Bureau Européen de l’Objection de conscience, BEOC).

Avec une novlangue bourrée d’incantations négationnistes et de superstitions obscènes, les gouvernants de tous pays se préparent au pire. Ils ciblent la population pour qu’elle intériorise la soumission. Comme si la guerre était dans la nature de l’homme !
Force est de constater que les autorités refusent constamment d’agir sur les causes des catastrophes qu’elles provoquent : La victime est coupable, à chacune de s’adapter à survivre aux hostilités. Tout comme lors de l’épidémie Covid 19, propagée par l’inaction totale contre l’extrême pollution de l’air ambiant (bombardements électromagnétiques, radiations ionisantes, PFAS particules microscopiques chimiques, substances polyfluoroalkylées, CO², etc.). Le désastre environnemental provoqué par la chaîne industrielle de l’armement (de la production à l’utilisation), mise sur un rabâchage de mantras pour tenter de faire disparaître le spectre de la peur. À quand la bénédiction des missiles par le pape ?

Site de l’IRG : https://wri-irg.org/fr