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Signature officielle pour le Parc national des calanques

mercredi 27 mai 2009, par K.S.

La parution au journal officiel, le 4 mai 2009, de l’arrêté portant « prise en considération » validant le projet de création du Parc National des Calanques, signé par le Premier ministre François Fillon le 3 mai 2009, marque la reconnaissance officielle du projet par l’Etat.

Le Collectif Un Parc national pour les Calanques, dans son bulletin de mai 2009 [1], tout en se réjouissant de cette étape essentielle, s’étonne de la discrétion qui entoure cette annonce, alors qu’il s’agira du premier Parc péri-urbain terrestre et maritime d’Europe, et le troisième au Monde (après le Cap et Sydney).

A noter que Le quotidien La Provence s’est, le premier, impliqué pour informer les marseillais sur une double page, information reprise ensuite par l’ensemble des médias nationaux.

Localement, une campagne de presse est animée par quelques détracteurs qui voudraient voir extraire du coeur du Parc les cabanons de Sormiou et le village des Goudes.

On aurait alors une situation absurde : un Parc national des Calanques sans toutes les calanques, et de ce fait une protection du site naturel bien aléatoire.

Concernant la délimitation des zones du parc, le Collectif Un Parc national pour les calanques [2], s’exprime ainsi :

« Les cabanoniers, les chasseurs, les pêcheurs, les randonneurs, les grimpeurs, les riverains, les institutions, seront les premiers
protecteurs de ce Coeur de Parc dont ils seront fiers. Il a toujours été spécifié que chacun y pourra continuer les activités
traditionnelles. Cueillir les asperges et les figues sauvages, ramasser des escargots, pêcher à la palangrote, chasser
traditionnellement, aller au cabanon, n’ont JAMAIS fait partie des interdits initiés dans le projet de Parc National.
 »

Et plus loin :

« Des contraintes ? Non, une façon de protéger nos Calanques pour l’avenir.
Près de 2 millions de personnes sillonnent aujourd’hui le Massif des Calanques sur terre et sur mer. La détérioration des sentiers
et de l’herbier marin s’accentue si rapidement que nous arrivons à un « point de non retour ». Sans réflexion, les aménagements
sensés « embellir » nos Calanques détruisent le Naturel qui en faisait le charme sauvage. Les plantes invasives, introduites sans
en connaître le danger, supplantent déjà les plantes originelles des Calanques. La faune sauvage disparait. La pression
immobilière s’accentue. Nous n’arrivons plus à préserver les espaces naturels et pittoresques qui nous sont chers. Le Parc
permettra de limiter les impacts humains sur ce site fragile. Le Parc ne sera pas un territoire clos, il sera un territoire géré, expliqué,
afin que tous puissent en profiter durablement.
 »

Les prochains mois seront décisifs pour définir le périmètre du coeur de Parc.

[( Rappelons quelques données essentielles :

Les parcs « 2ème génération » comprennent 2 zones :

Le coeur du Parc sera vraiment zone protégée. Seul un décret ministériel peut le modifier. Les activités traditionnelles pourront continuer à y être exercées selon la charte élaborée en concertation entre
les « acteurs » et les utilisateurs du site.

Les zones d’ « adhésion volontaire » pourront sortir du parc tous les 12 ans à 15 ans sur simple décision du conseil municipal,.
Ce sont les parties des Calanques pour lesquelles les communes (selon les volontés des propriétaires publics
ou privés) décident ou non d’adhérer.

Dans les zones d’adhésion volontaire seront concentrées les activités touristiques : parkings, voiries, débarcadères et
quais de débarquement, buvettes, nouveaux hôtels et restaurants, constructions et aménagements individuels ou
collectifs, publics et privés, sur terre et sur mer, selon les modifications de PLU (ancien POS) -

Il faut savoir que les modifications
de PLU (Plan Local d’Urbanisme) peuvent être appliquées aussi dans le Site classé.)]

S.K.S.


[1La Feuille du collectif, bulletin n° 7

[2bulletin n° 7