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Dieu comme hypothèse

Léonore L.

dimanche 13 mai 2007, par Léonore

Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ?

A ces questions rituelles – dans plusieurs sens du terme – les sciences, et en particulier la paléontologie, mais aussi la biologie, la géologie, l’astrophysique, etc. peuvent m’éclairer, dans la mesure où une vulgarisation bien conçue me permet d’aborder les connaissances du moment. Le fait de savoir ces notions provisoires non seulement ne me gêne pas, mais peut-être me rassure. Car, au fond, si je suis contente d’avoir quelques pistes pour tenter de comprendre le comment, le pourquoi n’est pas la question qui m’intéresse.

Pour trouver un sens à ma vie, je peux observer ce qui advient aux autres êtres de la planète, y compris la variété de primates dont je fais partie ; mon histoire en tant qu’individu est simple : après la rencontre entre les gamètes de mon père et de ma mère, je me suis formée, embryon, puis foetus ; au bout de neuf mois de gestation je suis née, et je suis appelée à mourir, tôt ou tard, comme tous les autres. Entre temps, comme et parmi les autres, j’aurai mangé, bu, travaillé, fait l’amour, marché, dormi, et bien d’autres choses encore, réputées plus intellectuelles ou artistiques.

Est-il nécessaire pour tout cela de transcendance ?

J’ai besoin d’établir une relation avec les autres êtres humains, mais aussi avec tout ce qui fait l’environnement, relation si possible harmonieuse et source de plaisir. En ce sens, dans le monde tel qu’il est « organisé » : exploitation, capitalisme, guerres, racisme, pollution, je ne peux me sentir en harmonie. De fait, l’espèce humaine source de ces maux, nettement prédatrice, se confond avec l’Humanité, entité rêvée au nom de laquelle tout est possible, le pire (le plus souvent) comme le meilleur.

Mais quand je marche au sein d’un beau paysage - la notion de beauté est une construction humaine, et chacun en a sa version personnelle - j’apprécie le moment, sans me référer à une entité, la Nature par exemple. La poésie, la surprise, la fantaisie, l’absurde, l’étrange , c’est mon ressenti, éventuellement traduit en mots, en idées. C’est tout. Cela ne m’empêche pas de goûter à la vie, au contraire.

Et Dieu dans tout cela ? - Eh bien... rien...

Léonore