Alors que le Japon tente désespérément de circonscrire l’accident nucléaire qui s’annonce, il parait inévitable que des questions soient posées en Europe sur ce type de production d’énergie.

L’opacité semble de règle dans la plupart des pays disposant de centrales nucléaires, l’essentiel étant de rassurer les populations, même devant les faits les plus têtus, comme pour Tchernobyl.
Il est de bon ton, chez les politiques et dans beaucoup de médias, de critiquer les anti-nucléaires qui instrumentaliseraient la catastrophe survenue au Japon. C’est feindre d’ignorer que les Japonais interrogés, tout en restant très mesurés, critiquent le précédent gouvernement pour sa collusion avec le lobby nucléaire. Et n’est-il pas logique de chercher à tirer les leçons de cette terrible expérience ?
A ce sujet, l’Observatoire du nucléaire, dans un communiqué du mercredi 16 mars 2011 révèle une falsification des données sismiques par EDF permettant de réduire les dépenses de sécurité. Selon l’observatoire du nucléaire, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a couvert EDF en lui donnant raison contre l’avis des experts de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), tenus au silence.
Les données sont accablantes et concernent 32 des 58 réacteurs du sol français. On peut trouver les documents sur http://www.observatoire-du-nucleaire.org
SKS