Une visiteuse du site nous signale un article de Delphine Minoui daté du 8 mars 2012, dont voici le début :
« À Sidi Bouzid, le berceau tunisien du printemps arabe, elles bravèrent, à hauteur d’hommes, les coups de matraques des miliciens de Ben Ali. En Égypte, place Tahrir, elles défièrent, dès la première heure, les traditions patriarcales pour scander aux côtés de leurs maris des avalanches de slogans anti-Moubarak. À Benghazi, en Libye, c’est par elles que l’insurrection contre Kadhafi a débuté lorsqu’elles osèrent protester contre l’arrestation de l’avocat de leurs maris disparus. À Deraa, en Syrie, leurs cris servirent de détonateur à la contestation, après que leurs enfants furent torturés pour avoir dessiné des graffitis antigouvernementaux. Épouses, soeurs, mères de famille... Partout, les femmes sont descendues dans la rue pour hurler « Erhal » (Dégage !) à la face des dictateurs.
Photo : La journaliste Gigi Hibrahim au Caire
Mais si le printemps fut leur saison de prédilection, l’hiver s’annonce aujourd’hui rigoureux. « En fait, la révolution au féminin ne fait que commencer », affirme la romancière libanaise Joumana Haddad, observatrice avisée des révoltes qui embrasent les pays de sa région depuis un an. Son constat est sans appel : "Après avoir manifesté et lutté pour la liberté, les femmes sont les grandes absentes du nouveau chantier politique en gestation. On ne les voit plus, on les entend à peine. Souvent, les hommes leur assènent qu’il y a d’autres priorités : lutter contre la corruption, bâtir de nouvelles institutions... Et pendant ce temps, les groupes religieux gagnent du terrain. C’est frustrant. Pour moi, il n’y a pas de démocratie sans respect du droit des femmes ! " »
Photo : Place Tahrir
La suite, tout aussi intéressante, sur http://blog.lefigaro.fr/iran/2012/0....