La Revue de presse n°40 de l’Observatoire du nucléaire – (http://www.observatoire-du-nucleaire.org) pour la semaine du vendredi 1er au jeudi 7 mars 2013 signale la parution aux Éditions Yves Michel de livres de Youri Bandajevski :
« Les conséquences de Tchernobyl sur la natalité » [1]
« Les conséquences de Tchernobyl sur la santé » [2]
« Tchernobyl, 25 ans après » [3].
Ces ouvrages permettent, à partir des enseignements de Tchernobyl, de se faire une idée plus précise des conséquences à venir de Fukushima.
Dans le même sens, on pourra prendre connaissance d’extraits d’un entretien avec Kenichi Watanabe, réalisateur du documentaire “Le Monde après Fukushima”, diffusé le mardi 5 mars 2013 à 22 h 30 sur Arte, sur
Signalons, après d’autres titres, dont "Fukushima – dans la zone interdite" [4] « Les Sanctuaires de l’abîme » de Nadine et Thierry Ribault [5]
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Enfin, un ami internaute nous adresse ce bilan très synthétique de la catastrophe de Fukushima, dont voici le texte ci-dessous.
Fukushima, une catastrophe nucléaire durable
"Deux ans après, la situation n’est toujours pas maîtrisée : la centrale de Fukushima continue d’émettre une très forte radioactivité, l’effondrement de la piscine de combustibles fortement radioactifs du réacteur n°4 est à la merci du prochain séisme. Rien ne nous est dit de la contamination du Pacifique, de son extension, des conséquences sur la chaîne alimentaire.
Deux ans après, les populations vivent toujours sur des territoires radioactifs, et les mesures de décontamination y sont parfaitement dérisoires. Les effets de la radioactivité sont systématiquement minimisés, voire niés. Les autorités essaient de transférer la responsabilité de la gestion impossible des conséquences sanitaires sur les victimes qui doivent s’autocontrôler et apprendre à vivre sous l’emprise de la radioactivité.
Deux ans après, le nombre de travailleurs envoyés se faire irradier sur place semble relever du secret-défense, secret bien gardé par un système de sous-traitance en cascade. Les robots ne marchent pas mieux qu’il y a 26 ans à Tchernobyl, par contre les yakusa (les clans mafieux) ont remplacé la nomenklatura de l’ex-URSS pour recruter des « volontaires » à sacrifier.
Deux ans après, les élus opposés aux politiques de « gestion » de la catastrophe sont contraints au silence ou à la démission, et les opposants antinucléaires sont en butte à la répression (l’année dernière, des manifestants et un universitaire opposé à la dispersion des déchets radioactifs ont été arrêtés et emprisonnés).
Deux ans après, la catastrophe continue dans le plus parfait silence médiatique. Silence médiatique qui recouvre aussi de son épais manteau une région touchée il y a 26 ans : Tchernobyl. Loin des chiffres ridicules avancés par l’OMS (50 morts et 4000 cancers de la thyroïde), l’Académie des Sciences de New York estime le nombre actuel de décès en vingt ans à près d’un million. Le sarcophage fuit, et doit être réparé. Malgré les évacuations de population, la situation sanitaire reste déplorable : augmentation des cancers, maladies du cœur et des vaisseaux, maladies du foie, des reins, de la thyroïde, altérations du système immunitaire, mutations génétiques,....
Personne ne sait « gérer » une catastrophe nucléaire. Tout ce que le pouvoir sait faire, à défaut de maîtriser la technique, c’est contraindre la population, lui mentir et l’intimider. Tout ce qu’il prépare, c’est une gestion militaire et totalitaire pour nous imposer de vivre « normalement » en territoire contaminé.
Il n’y a qu’une revendication raisonnable : arrêter le nucléaire tout de suite, avant et pas après la catastrophe quand il ne s’agit plus que de subir atteintes physiques et privations de liberté.
A nous de construire un rapport de forces suffisant pour l’obtenir.
Solidarité avec les Japonais victimes de la catastrophe de Fukushima,
solidarité avec les victimes de celle de Tchernobyl.
Non au redémarrage des réacteurs au Japon
Arrêt immédiat du nucléaire"
SKS