Nous savons que le tout noir et le tout blanc que voudraient nous faire avaler les partisans du gouvernement israélien, ceux du Hamas, du Jihad islamique, ainsi que les Campistes est loin de faire l’unanimité aussi bien en Israël qu’en Palestine ainsi que dans le reste du monde.

Nous sommes nombreux à penser que les politiques identitaires qui se basent, entre autres, sur le nationalisme, la religion, la race et le genre sont les ferments de la haine et du rejet de l’autre. Rejet jusqu’à la destruction de celles et ceux qui habitent de l’autre côté de la frontière, de celles et ceux qui ne prient pas le même dieu, de celles et ceux qui n’ont pas la même couleur de peau ou de celles et ceux qui ont un genre différent.

Nous ne pouvons qu’espérer que les populations de ces régions comprennent que les humiliations, la guerre, la destruction, les tueries ne réjouissent que les marchands d’armes et les avides de pouvoir qui tirent profit économique et politique de cette guerre fratricide.

En tant qu’ internationalistes et universalistes, nous continuerons avec nos maigres forces à faire en sorte que ces petites voix discordantes ne soient pas inaudibles.

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Voici la Traduction d’un article du Gardian (UK) du 19 octobre 2023

En Israël des familles des militants pour la paix assassinés ou pris en otages par le Hamas déclarent :« N’utilisez pas notre douleur pour apporter la mort »

Noy Katsman savait que l’éloge funèbre de son frère assassiné par les combattants du Hamas mettrait en colère certaines personnes qui venaient communier, mais il ne voulait pas que la violence de la mort de Hayim Katsman éclipse sa vie de militant pour la paix.

« N’utilisez pas notre mort et notre douleur pour apporter la mort et la douleur à d’autres personnes et à d’autres familles », a déclaré Noy à la foule de centaines de personnes venues se recueillir , alors que le gouvernement bombardait Gaza et se préparait à une invasion massive au sol. « Je n’ai aucun doute que même face aux gens du Hamas qui l’ont assassiné... il s’exprimerait toujours contre le meurtre et la violence de personnes innocentes. »

« Dans les communautés touchées dans le sud, tant de kibboutzniks qui ont été blessés, enlevés et massacrés par le Hamas, se sont battus pour la paix, beaucoup d’entre eux rêvaient d’un avenir différent », a déclaré Avner Gvaryahu, le directeur exécutif de Breaking the Silence, un groupe fondé par des vétérans militaires israéliens pour documenter les abus militaires dans les territoires palestiniens occupés.

Hayim Katsman était l’un des anciens soldats de Tsahal qui ont témoigné pour Breaking the Silence. Leurs témoignages sont interdits dans les écoles israéliennes et leurs membres ont été vilipendés par les ministres du gouvernement israélien, certains on fait face à des incendies criminels pour leur témoignages. Hakim était un universitaire qui a fait des recherches sur la droite religieuse en Israël, il a passé du temps avec les communautés agricoles palestiniennes dans les collines occupées d’Hébron du Sud, offrant par sa présence une protection contre l’armée israélienne, la police et les colons dans la région.

Parmi les autres victimes des kibboutzim regroupés près de Gaza figurent Shlomi et Shachar Matias, un couple qui a participé à fonder une école bilingue qui enseignait aux enfants l’hébreu et l’arabe, sous le slogan : l’éducation arabe juive pour l’égalité.

Vivian Silver, membre clé de Women Wage Peace, a été prise en otage est elle est retenue dans Gaza comme bouclier humain. Militante infatigable des droits humains pour toutes et tous, elle a aidé à organiser des voyages pour les Palestiniens de Gaza, en leur obtenant une autorisation rare de quitter la bande pour un traitement médical. Plusieurs autres membres de ce groupe seraient avec elle, y compris Oded et Yochka Lifshitz, qui ont 80 ans.

"J’étais là", a écrit Ziv Stahl, la directrice exécutive du groupe de défense des droits de l’homme Yesh Din, dans un éditorial pour le quotidien Haaretz, à propos de ses heures passées à se cacher dans une chambre sûre avec un parent blessé. « Je n’ai pas besoin de me venger, rien ne rendra ceux qui sont partis. Toutes les forces militaires sur Terre n’assureront pas la défense et la sécurité. Une solution politique est la seule chose pragmatique qui soit possible. »

Pour ceux dont les proches sont pris en otage à Gaza, il y a une angoisse supplémentaire à regarder les frappes aériennes israéliennes sur la bande. Neda Heiman, qui travaille également avec Women Wage Peace, a perdu le contact avec sa mère de 84 ans, Ditza Heiman, tôt ce samedi matin.

"Pendant plus d’une décennie, nous nous racontons des contes de fées, mais nous pouvons pas ignorer le fait que nous contrôlons des millions de personnes par la force », a déclaré Gahuvary de Breaking the Silence."